| DÉSOCCUPER, verbe trans. Rare A.− [Le compl. d'obj. désigne une valeur concr. exploitable] Cesser de soumettre à une activité d'exploitation. − [En usage seulement au part. passé passif] Et si son [du nègre] travail n'est pas soutenu, la terre et le capital désoccupés pendant une partie du temps, rendent la production onéreuse (Say, Écon. pol.,1832, p. 229). B.− Vieilli. [Le compl. d'obj. désigne une pers. ou une fonction qui la caractérise] Désoccuper la pensée de qqn. Cesser de la soumettre à une préoccupation, à un souci. Madame Alberti cherchoit à désoccuper sa pensée du sentiment qui paroissoit la remplir (Nodier, J. Sbogar,1818, p. 105). − Vx, emploi pronom. réfl. Se désoccuper de qqc.Désoccuper sa pensée de quelque chose (préoccupation, souci). ,,Se débarrasser, se défaire de ce qui occupoit`` (Ac. 1798). Rem. Ne figure plus ds Ac. après l'éd. de 1798, qui ajoute ,,Il est plus usité au participe``. Prononc. et Orth. : [dezɔkype]. Ds Ac. 1718-1798. Étymol. et Hist. xives. trans. « relâcher » (Chron. des quatre premiers Valois, éd. S. Luce, p. 243 ds Gdf.); xives. réfl. « se décharger » (ibid., p. 184, ibid.), attest. isolées; 1640 trans. « décharger (de), libérer (de) » (Oudin, Recherches ital. et françoises, Paris : disocupare, desoccuper); 1663 réfl. (P. du Fossé, La Vie de Dom Barthelémy des Martyrs, Pierre Le Petit, livre 3, chap. 20, p. 492). Dér. de occuper*; préf. dé(s)-*. Fréq. abs. littér. : 3. |