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DÉSENCHANTEUR, ERESSE, adj. et subst.
I.− Adjectif
A.− Qui fait cesser un enchantement, un charme magique. Un sorcier désenchanteur, le Charcot du cru, lui prescrivit [à un journaliste à Haïti], pour le guérir [d'un sort], de se faire véhiculer en palanquin, au long de la mer (Jammes, Mém.,1922, p. 13).
B.− Qui fait découvrir la réalité en brisant un charme; qui détruit l'enthousiasme. À quoi bon les arts, s'ils n'étaient que le redoublement et la contre-épreuve de l'existence? Eh! bon dieu, nous ne voyons que trop autour de nous la triste et désenchanteresse réalité : ... (Vigny, Vérité,1829, p. VIII):
... il ne trouvait pas l'ombre d'un écart véniel, d'une discordance ou d'un heurt dans les attitudes ou les façons. Même la redoutable épreuve du déjeuner ne donnait aucun résultat désenchanteur. Il voulut savoir si elle levait le petit doigt de la main droite en portant son verre à ses lèvres. Elle ne le levait pas. Bloy, La Femme pauvre,1897, p. 60.
II.− Subst. Personne qui désenchante, qui ôte les illusions, qui fait découvrir la réalité. Mais c'est un perfide désenchanteur, ce capitaliste, avec son goût pour la vérité (Toulet, Nane,1905, p. 229).
Prononc. : [dezɑ ̃ ʃ ɑ ̃tœ:ʀ], fém. [-tʀ εs]. Étymol. et Hist. 1. 1807 adj. (Delille, Poés. fug., p. 184); 2. 1845 subst. (Besch.). Dér. de désenchanter*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 3.