| DÉPITEUX, EUSE, adj. Vx. [En parlant d'une pers.] Qui éprouve du dépit, de la peine mêlée de colère. (Quasi-)synon. dépité.Vous n'êtes donc plus chagrine et dépiteuse? (D'Esparbès, Roi,1901, p. 81).− P. anal., FAUCONN. Oiseau dépiteux. Oiseau qui ne revient pas quand il a manqué sa proie. Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Ac. 1878, Lar. 19e-20e, Littré, Guérin 1892, DG, Quillet 1965. Prononc. et Orth. : [depitø], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694, 1718 puis 1762, puis 1878. Étymol. et Hist. 1. a) 1212 « piteux digne d'être méprisé » (Anger, Dial. S. Grégoire, 122 ds Meyer 1877, p. 342), seulement au Moy. Âge (T.-L., Gdf.); b) 1319-40 « méprisant, arrogant » (Watriquet de Couvin, Dits, 11, 318 ds T.-L.) − Nicot 1606; 2. ca 1450 « irrité » (Mistère du viel testament, éd. J. de Rothschild, 8464). Dér. de dépit*; suff. -eux*. Bbg. Gohin 1903, p. 312. |