| DÉNOMINATION, subst. fém. A.− Rare. Action d'attribuer un nom. Cette dénomination perpétuelle des objets chez elle était en rapport avec une manie de précision (Janet, Obsess. et psychasth.,1903, p. 114). B.− P. méton., cour. Nom attribué. À partir de Boghar, sous la dénomination de Sahara, des plaines succédant à des plaines (Fromentin, Été Sahara,1857, p. 10).Un cabaret qui s'appelait « Au bon coin » et méritait cette dénomination (Verlaine,
Œuvres compl.,t. 4, Prisons, 1893, p. 417): Comme dénomination commune, les croisés adoptèrent le nom de Francs, en donnant à ce mot le sens qu'il avait eu au temps de l'unité carolingienne...
Grousset, L'Épopée des croisades,1939, p. 26. Rem. On rencontre ds la docum. le verbe trans. dénominer « attribuer un nom ». Le temps me fait défaut, (...) sinon j'aurais consacré cette lettre encore littéraire à vous faire le tableau selon moi de l'art nouveau. Cela sera quelque opuscule que d'avance je dénomine : « Préface pour un livre futur » (Valéry, Corresp. [avec Gide], 1891, p. 48). Prononc. et Orth. : [denɔminasjɔ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1375 denominacion « nom attribué à quelque chose » (Nicole Oresme, Le Livre du ciel et du monde, éd. A. D. Menut et A. J. Denomy, C.S.B. 105 a, p. 408). Empr. au b. lat. denominatio « désignation ». Fréq. abs. littér. : 254. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 682, b) 317; xxes. : a) 190, b) 212. |