| DÉMONIALITÉ, subst. fém. THÉOL.
Œuvre démoniaque; relation, notamment charnelle avec des démons : En rendant à l'humaine malice ce que l'on attribuait au malin, la démonialité est une œuvre de chair qui consiste à s'exalter l'imagination, en fixant son désir sur un être mort, absent ou inexistant. Si une femme s'hypnotise la pensée sur Alcibiade, la sensation qui en résulte constitue ce que le Moyen Âge appelait commerce avec un démon incube...
Péladan, Le Vice suprême,1884, p. 66. Prononc. : [demɔnjalite]. Étymol. et Hist. 1876 (De la démonialité et des animaux incubes et succubes, éd. I. Liseux, trad. d'un ouvrage en lat. du xviies. du R. P. Sinistrari). Empr. au lat. théol. daemonialitas « commerce charnel avec le démon » (av. 1682 J. Caramuel [bénédictin espagnol], d'apr. R. P. Sinistrari, op. cit.). Fréq. abs. littér. : 4. |