| DÉLESTAGE, subst. masc. A.− Action de délester, d'enlever une charge, afin d'alléger quelque chose. 1. MAR. Action de décharger le lest d'un navire. Ils [les pétroliers] sont « bas » sur l'eau, ce qui, dans leur cas, ne présente pas d'inconvénients à cause de leur grande facilité de délestage lorsque les circonstances viennent, éventuellement, à l'exiger (M. Benoist, Pettier, Transp. mar.,1961, p. 109). Rem. Le Clère 1960 note que délestage est peu employé et que sont utilisées de préférence les expr. débarquer le lest ou vider les ballasts quand il s'agit de lest liquide. 2. P. anal. − [Appliqué à un animal marin] Action de se délester. Glenarvan ne pouvait perdre un temps précieux à guetter leur retour [des phoques] pour observer l'opération du délestage (Verne, Enf. cap. Grant,t. 3, 1868, p. 93). − Action de décharger le lest d'un aérostat, le lest ou le chargement d'un véhicule : ... une (...) grande sensibilité au délestage (...) n'est (...) pas un avantage pour un aérostat, qui possède alors une tendance plus ou moins marquée à bondir dans l'espace...
L. Marchis, Leçons sur la navigation aérienne,1904, p. 112. − ASTRONAUT. Réduction de la masse d'une fusée spatiale pendant la phase de propulsion, par abandon de certains de ses éléments, afin d'accroître l'accélération de son mouvement (d'apr. Lar. encyclop.). 3. P. ext. Le fait de se débarrasser (d'une charge, d'un poids, de quelque chose qui encombre). Une différence [de poids] due simplement à un encombrement ou à un délestage du tube digestif (Qq. aspects équip. agric.,1951, p. 15). B.− ÉLECTR. Réduction de la charge d'un réseau électrique par suppression momentanée de la fourniture du courant à un secteur du réseau, lorsque la puissance utilisée risque d'atteindre la limite de la puissance distribuée, afin d'éviter des accidents à une centrale. Si le réseau a une interruption, accident, « délestage », grève? il faut nécessairement une source d'énergie de secours [les batteries d'accumulateurs] qui se substitue « sans aucune coupure » au réseau défaillant (Decaux, Mesure temps,1959, p. 93). Prononc. et Orth. : [delεsta:ʒ]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1660 (Ordre du sieur duc de Vendôme, à la suite des Us et Cout. de la mer, 26 ds R. Hist. litt. Fr., t. 9, p. 479). Dér. de délester*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 2. |