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|     DÉHANCHEMENT, subst. masc. A.− [Le compl. désigne un animé] Mouvement qui consiste à se déhancher (en produisant un effort, en marchant ou en dansant). Des soulèvements de croupe inattendus et des déhanchements à se déboiter les lombes (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 282).Tant de fatigues, de boiteries et de déhanchements (Benjamin, Gaspard,1915, p. 85): Quand le poids du corps se porte sur une seule jambe, le poids de l'autre fait basculer le bassin qui prend une position oblique. Le déhanchement est très gracieux et très féminin, il donne à la hanche une courbe convexe tandis que la taille se creuse sensiblement du côté opposé.
M. Bourgat, Techn. de la danse,1959, p. 61. − En partic. [À propos d'une femme ou de son attitude suggestive] Ce qu'il y a (...) de vitalité, de sensualité dans les déhanchements syncopés des girls de couleur (Levinson, Visages danse,1933, p. 263). B.− P. anal. [Le compl. désigne un inanimé] Leur crise de déhanchement calmée, les bateaux s'immobilisèrent, accroupis sur leur ventre et leurs pieds courts (Renard, Écornifleur,1892, p. 82).Le trot d'un cheval et le déhanchement d'une carriole (Giono, Triomphe vie,1941, p. 33). C.− P. métaph. [Le compl. désigne une mus., un poème] Rythme disloqué, saccadé. Le résultat [du] déhanchement de la phrase poétique et [des] accents en porte-à-faux est (...) un affreux charabia qui doit rester dans l'opérette (Combarieu, Rapp. mus. et poésie,1894, p. 271).Il nous parle (...) de prosodie libérale, (...) à nous qui en sommes (...) à la métrique décadente, bien plus compliquée sous son apparent déhanchement que n'importe quelle versification latine ou autre encore pire! (Verlaine,
Œuvres compl.,t. 5, Biogr., 1896, p. 440). Prononc. et Orth. : [deɑ
̃
ʃmɑ
̃]. h aspiré ds Littré. Admis ds Ac. 1835-1932. Cf. déhanché. Étymol. et Hist. 1693 (Montchesnay, Les Souhaits ds Gherardi, Théâtre ital., V, 25, 1741 ds Quem. Fichier). Dér. de (se) déhancher*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 35. Bbg. Quem. 2es. t. 1 1970. |
