| DÉCRUER, verbe trans. TECHNOL. ,,Préparer, par une lessive, du fil ou de la soie à recevoir la teinture`` (Ac.). − P. compar. : Tout vêtu de blanc, le joli garçonnet semblait avoir été (...) décrué à la lessive, égayé dans l'eau.
G. d'Esparbès, La Légende de l'outil,1903, p. 301. Prononc. et Orth. : [dekʀye], (je) décrue [dekʀy]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1614 (Hulsius). Dér. de cru* « qui n'a pas subi certaines préparations (en parlant de la soie, du chanvre, etc.) »; préf. dé-*; dés. -er. DÉR. Décrûment, subst. masc.,,Action de décruer`` (Ac.). − [dekʀymɑ
̃]. Ds Ac. 1762-1932. Noter que Ac. 1798 l'écrit sans accent circonflexe. Cf. décru et décroître. Rem. La plupart des dict. gén. enregistrent le synon. décruage, subst. masc. Le décruage des fils (Lar. 19e). − 1resattest. 1723 décruement (J. Savary des Bruslons, Dict. universel de comm.); 1800 décrûment (Boiste); de décruer, suff. -ment1*. |