| DÉCOUVREUR, subst. masc. Vieilli. Synon. usuel inventeur.A.− Personne qui a la capacité de découvrir quelqu'un ou quelque chose. Tempérament de découvreur; découvreur de talents. C'était [Napoléon] un grand découvreur d'hommes (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 82). B.− Personne qui a découvert ou découvre effectivement quelqu'un ou quelque chose. Découvreur de trésor. Ce peuple de littérateurs et de peintres qui se précipitaient à la suite du « découvreur » d'un procédé littéraire ou artistique (Goncourt, Journal,1892, p. 278).Le Chevalier de Colomb est l'histoire grandiloquente d'un compagnon du découvreur de l'Amérique (Léautaud, Théâtre M. Boissard,t. 2, 1943, p. 278). Rem. Le découvreur trouve, identifie un être ou une chose qui étaient dissimulés ou inconnus; l'inventeur lui, tire de son esprit, à partir de données existantes, l'idée d'une technique, d'un procédé neufs. Toutefois, ds l'usage cour., inventeur tend à se substituer à découvreur, dans les domaines sc. et techn., même dans le cas où il s'agit d'un homme ayant fait une découverte. ,,Ainsi parle-t-on de l'inventeur de la pénicilline, non de son découvreur`` (Dupré 1972). Par ailleurs, la langue juridique retient inventeur comme terme didactique : inventeur d'un trésor. Prononc. et Orth. : [dekuvʀ
œ:ʀ]. Ds Ac. 1798, puis 1878-1932. Étymol. et Hist. 1er1/2 xiiies. [ms. xive] descovreur « éclaireur » (Hist. de la Terre-Sainte, ms. St Om., fo71 vods Gdf. Compl.); av. 1544 descouvreur « celui qui trouve, qui découvre » (rare) (B. des Périers, Des quatre princesses de vie humaine, I, 126 ds Hug.). Dér. de découvrir*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 19. Bbg. Gohin 1903, p. 306. |