| DÉCAPELER, verbe trans. Retirer en passant par-dessus. A.− MARINE 1. Décapeler un cordage d'un matériel ayant une tête. Le passer par-dessus ce matériel et l'enlever. Décapeler une aussière d'une bitte (cf. Le Clère1960).Décapeler les haubans (cf. Voy. La Pérouse,t. 2, 1797, p. 344). − Abs. [Le suj. désigne un filin] Glisser le long de l'objet où il est frappé et devenir libre en passant par-dessus l'extrémité de cet objet (cf. Soé-Dup. 1906) : 1. ... on vient (...) m'annoncer que la chaîne de tribord, absolument indispensable, menace de décapeler par-dessus le gros rocher autour duquel elle est maillée.
J.-B. Charcot, Le« Pourquoi-Pas? » dans l'Antarctique, 2eexpédition antarctique fr., 1908-10, 1910, p. 198. − P. ext. Décapeler une hune, des barres. Les faire passer par-dessus la tête des mâts où elles étaient placées, pour les retirer (cf. Gruss, 1952) : 2. Au commandement mouille, la chaîne de l'ancre de tribord fit décapeler de la bitte le manchon en fer, elle s'engagea et ne put courir dans l'écubier.
Dumont d'Urville, Voyage au Pôle Sud,t. 1, 1841, p. 83. 2. Décapeler un mât. En retirer les cordages précédemment capelés. B.− Décapeler un vêtement. Le retirer. [Le médecin] aidait le Catalan à décapeler son veston (Le Breton, Razzia,1954, p. 172). Prononc. et Orth. : [dekaple], (je) décapelle [dekapεl]. Fait partie des verbes qui changent [ə] muet en [ε] ouvert et doublent la consonne devant syll. muette. Étymol. et Hist. 1783 mar. (Encyclop. méthodique ds DG). Dér. de capeler*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 280. |