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DUCTILE, adj.
A.− [En parlant d'une matière] Qui se laisse étirer, battre, travailler sans se rompre. Acier ductile. (Quasi-) synon. malléable, plastique.La plasticité consiste dans la propriété qu'ont les argiles de former au contact de l'eau une pâte ductile et malléable (Larchevêque, Fabric. industr. porcel. dure,1898, p. 40).La terre, d'abord molle et ductile (France, Île ping.,1908, p. 165).Le fer (...) était extrêmement ductile et soudable au plus haut degré (Fillon, Serrurier,1942, p. 28).
B.− P. métaph. ou au fig.
1. [En parlant d'éléments inanimés] Dont la forme est modifiable, changeante. Discours ondoyant et ductile. Le mensonge, au contraire, a des ressources merveilleuses. Il est ductile, il est plastique (France, Anneau améth.,1899, p. 196):
... déjà dégagée du monde des riches, elle [une classe sociale] était la richesse encore, mais la richesse devenue ductile, obéissant à une destination, à une pensée artistiques, l'argent malléable, poétiquement ciselé et qui sait sourire... Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 639.
2. [En parlant de pers.] Influençable. Synon. malléable.Ce sont les hommes les plus ductiles et les plus doux que l'on fait souffrir davantage (Saint-Martin, Homme désir,1790, p. 40).Elle, plus tendre et aussi plus fine, plus souple et plus ductile (France, Dieux ont soif,1912, p. 53).
Rem. La docum. atteste a) Ductible, adj., rare. Synon. de ductile (en emploi fig.). Vêtu de sa redingote flottante (...), il embrassait, pétrissait, travaillait, rendait compacte et ductible la foule éparse du boulevard pour l'enfourner enfin dans l'étroit boyau du cinéma (Arnoux, Suite var., 1925, p. 223). b) Ductiliser, verbe trans., rare. Rendre ductile. Elle saisit alors avec les pattes et la bouche l'une des huit plaques de son ventre, la rogne, la rabote, la ductilise, la pétrit dans sa salive, la ploie et la redresse, l'écrase et la reforme avec l'habileté d'un menuisier qui manierait un panneau malléable (Maeterl., Vie abeilles, 1901, p. 130).
Prononc. et Orth. : [dyktil]. Ds Ac. 1694-1932. Fér. Crit. t. 1 1787 rappelle que Le Gendre écrit ductible. Étymol. et Hist. xves. [ms.] « qui peut être étiré sans se rompre » (H. de Gauchi, Trad. du gouv. des princ. de Gilles Colonne, Ars 5062, fo112 vods Gdf. Compl.); 1542 « facile à conduire, docile » (P. de Changy, Instit. de la femme chrestienne, II, 1 ds Hug.). Empr. au lat. impérialductilis « qu'on peut conduire, malléable, ductile » dér. du rad. du supin ductum de ducere « conduire ». Fréq. abs. littér. : 32.