| DRAPIER, IÈRE, subst. et adj. I.− Subst. Personne qui fabrique, qui vend du drap. Communauté, corporation, syndic des drapiers. N'est-ce pas vous qu'on nomme partout la belle drapière! (Banville, Gringoire,1866, p. 8): Au xviesiècle, le Livre du gouvernement des princes de Gilles Colonne (...) offre une miniature essentiellement documentaire : une ample rue mais avec de nombreuses boutiques : drapier, barbier, pâtissier, ...
Lavedan, Qu'est-ce que l'urbanisme?1926, p. 200. − En appos. avec valeur d'adj. Marchand drapier (Ac.1835-78).Commis drapier; maître drapier; négociant drapier; tailleur drapier. − HIST. Drapier-chaussetier. Une des divisions du corps des drapiers au xvesiècle. Eustache Bouteroue, apprenti de maître Goubard, drapier-chaussetier (Nerval, Nouv. et fantais.,1855, p. 188). Rem. La plupart des dict. gén. enregistrent le subst. fém. drapière. Épingle grosse et courte utilisée autrefois pour fermer les ballots. II.− Adj. Qui est relatif à la fabrication, à la vente du drap. C'est, bien entendu, dans ce duché de Bourgogne, dans ces Flandres, dont le commerce drapier fait la fortune, que le réalisme s'accomplira sans conteste (Huyghe, Dialogue avec visible,1955, p. 138). Prononc. et Orth. : [dʀapje], fém. [-pjε:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932, uniquement au masculin. Étymol. et Hist. Ca 1254 (Rutebeuf, Griesche d'hiver, 94 ds
Œuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 525). Dér. de drap*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 81. Bbg. Lew. 1960, p. 209-210. − Quem. 2es. t. 3 1972; 2es. t. 4 1972. |