| DOUILLETTEMENT, adv. Rare A.− [Correspond à douillet A] De façon douillette, confortablement. Être douillettement couché, être douillettement enveloppé dans un vêtement; dormir douillettement. Les jambes étendues, les reins douillettement posés sur le velours, il avait allumé sa pipe (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 313). − P. anal. Avec un soin précautionneux. L'objet douillettement enveloppé de papier soie (H. Bazin, Huile sur feu,1954, p. 42). − P. ext. [Avec une idée d'aisance matérielle, de confort bourgeois] . Élever un enfant douillettement. Synon. confortablement.Ce vieillard douillettement enfoncé dans son bien-être (Morand, Extrav.,1936, p. 75).Il peut vivre douillettement des revenus que lui procure l'héritage de Micheline (Aymé, Travelingue,1941, p. 46). B.− [Correspond à douillet B] 1. À la façon d'une personne douillette. Il gémit douillettement : « J'ai tellement mal aux couilles » (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 143). 2. Avec des formes douillettes. Ce ventre douillettement rondissant (E. de Goncourt, Zemganno,1879, p. 25).Elle était maigre douillettement, sans que nulle part l'ossature parût (Péladan, Vice supr.,1884, p. 23). Prononc. et Orth. : [dujεtmɑ
̃]. Ds Ac. depuis 1718. Étymol. et Hist. Av. 1349 (G. de Machaut, Dit de l'Alérion, 4539 ds
Œuvres, éd. E. Hœpffner, t. 2, p. 394 : Je la pris moult douillettement). Dér. de douillet*; suff. -(e)ment2*. Fréq. abs. littér. : 27. |