| DOMESTICATION, subst. fém. Action de domestiquer*. A.− Usuel. Apprivoisement des animaux. On tenta aussi un essai de domestication pour les pécaris, essai qui réussit pleinement (Verne, Île myst.,1874, p. 293).La prodigieuse abondance d'ossements de chevaux accumulés à Solutré a fait soulever la question de la domestication (Mortillet, Préhist.,1882, p. 385). B.− P. anal. Assujettissement, asservissement (de personnes, de groupes humains, d'idées). La disparition ou la domestication de la France (...) serait un désastre pour la race humaine (Jaurès, Paix menacée,1914, p. 293).Cette délectation secrète, cette sensualité mystique, cette domestication de la ferveur religieuse au service de la paix du cœur (Mounier, Traité caract.,1946, p. 746): La vigoureuse domestication hitlérienne de l'Europe les séduirait peut-être si ce parvenu avait des manières moins grossières, moins brutales.
Arnoux, Les Crimes innocents,1952, p. 205. Prononc. et Orth. : [dɔmεstikasjɔ
̃]. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1832 (Raymond). Dér. du rad. de domestiquer*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 34. |