| DOIGTIER, subst. masc. Fourreau de protection qui recouvre le doigt en épousant sa forme. « Tu vois qu'ils l'ont blessé », disait Marie-Jeanne à Martial en montrant le doigtier (Bourget, Actes suivent,1926, p. 96).Le doigtier qui recouvre le petit doigt introduit dans l'anus revient souillé de sang (Quillet Méd. 1965, p. 169):Après avoir découpé dans du vieux tube de caoutchouc à gaz des petits tronçons longs de quelque sept à huit centimètres, on fend chacun suivant une génératrice. Les petits doigtiers ainsi faits qui se tiennent fort bien autour des doigts servent à isoler ces derniers lorsqu'on les met au contact d'une paroi brûlante...
Rousset, Travail des petits matériaux,1928, p. 61. − Spéc. Dé de cuivre du passementier, ouvert aux deux bouts. Rem. On rencontre ds la docum. un emploi de doigtier qui semble se rapprocher de cette aspect. Elle glissa le vieux doigtier d'ivoire à la seconde phalange de son petit doigt (...). Les modes changeaient, l'art du brodeur se transformait (Zola, Rêve, 1888, p. 40). − P. anal. Nom vulgaire de la digitale pourprée et de la clavaire digitée. Prononc. et Orth. : [dwatje]. Ds Ac. dep. 1718. Fér. Crit. t. 1 1787 propose d'écrire doitier. Étymol. et Hist. 1392 doitiers « cylindre sur lequel on enfile des bagues pour les ranger » (Registre criminel du Châtelet, éd. de la soc. des Bibliophiles fr., t. II, p. 438); 2emoitié xves. doycier [lire : doytier] « linge ou cuir pour envelopper un doigt » (G. Tardif, L'Art de faulconnerie, I, 63, Jullien ds Gdf.). Dér. de doigt*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 6. |