| DOGE, subst. masc. HIST. Premier magistrat, élu comme chef nominal, des anciennes républiques de Gênes et de Venise. Cité, palais, ville des doges; doge nommé à vie; sérénissime doge. C'était un macaque apporté de Barbarie au doge de Venise sur une galère de la République. Le doge en fit don à l'évêque d'Arezzo (France, Puits Ste Claire,1895, p. 121).Une noblesse de doge (Proust, Temps retr.,1922, p. 938):La flotte égyptienne mouillait au large d'Ascalon. En l'apprenant, le doge répartit ses navires en deux escadres.
Grousset, L'Épopée des croisades,1939, p. 125. Rem. Ac. 1935 enregistre le subst. masc. dogat. Dignité de doge; durée pendant laquelle cette dignité est portée par un homme : Le dogat de Venise était à vie. Le dogat de Gênes était de deux ans. Prononc. et Orth. : [dɔ:ʒ]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1552 Dogé de Génes (D. Sauvage, Histoires de Paolo Jovio, t. II, p. 5 d'apr. R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 35, p. 220); 1626 Doge (P. Bordier, Voyage à Constantinople, p. 9, ibid.). Mot vénitien (ital. duce « chef ») désignant le magistrat suprême de la République de Venise (dep. le xiiies. ds Batt.), puis de la République de Gênes (dep. 1339 d'apr. Batt.), du lat. class. dux, ducis « chef » (cf. duc et duce). Fréq. abs. littér. : 135. Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, p. 220. − Hope 1971, p. 284. |