| DISSIMILITUDE, subst. fém. Manque de similitude : La différence entre les deux sexes tient uniquement à des actions hormonales émanées des glandes sexuelles, puisque le chapon et la chaponne (forme neutre de Pézard) sont exactement semblables, en dépit de leur dissimilitude chromosomique : tous deux ont une petite crête pâle, de longs ergots et un plumage masculin.
Cuénot, J. Rostand, Introd. à la génét.,1936, p. 41. Rem. 1. Les principaux dict. gén. de Besch. 1845 à Lar. 20eattestent un emploi (vieilli) en Rhétorique, au sens de figure proche de l'antithèse, fondée sur le développement des différences entre deux ou plusieurs choses ou états ayant entre eux un ou plusieurs point(s) commun(s). On cite comme ex. de cette figure Racine, Esther, vers 132 ss. Cf. aussi Hugo, Hernani, IV, 2 (monologue de Don Carlos devant la tombe de Charlemagne) : ,,Ah! briguez donc l'Empire, et voyez la poussière Que fait un empereur!... Taillez à larges pans un édifice immense! Savez-vous ce qu'un jour il en reste? ô démence! Cette pierre! Et du titre et du nom triomphant? Quelques lettres, à faire épeler des enfants!`` 2. Attesté par Besch. 1845, Littré, DG, Guérin 1892, Lar. 19e-20e, Quillet 1965. Prononc. : [disimilityd]. Mais [ss] double ds Land. 1834, Littré et DG. Étymol. et Hist. xiiies. [d'apr. DG] dissimilitude (Cart. de Ph. d'Alenc., p. 857, A. Eure ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. class.dissimilitudo « dissemblance, différence ». Fréq. abs. littér. : 1. |