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DINGUER, verbe intrans.
Fam. Tomber, s'effondrer brutalement.
A.− [Princ. à l'inf., après le verbe faillir ou un verbe de mouvement intrans. (aller, venir)] Il a failli dinguer. J'eus un éblouissement et m'en allai dinguer au pied d'un marronnier (Gide, Si le grain,1924, p. 408).Le type alla dinguer contre le mur (Sartre, Mur,1939, p. 207).
Rare [Le suj. désigne un inanimé concr.] Les livres dinguaient (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 90).
B.− Emploi factitif. [À l'inf., après le verbe faire ou un verbe de mouvement trans.] Il fit dinguer sa chemise.
Envoyer dinguer qqn ou qqc. J'attrape Toucheur par le col et je te l'envoie dinguer vers la porte (Aymé, Jument,1933, p. 58):
1. ... j'étais bien mort ou tout au moins en train de crever pour de bon, lentement, sûrement, et je tournais de l'œil quand une douleur fulgurante m'a fait revenir à moi. C'était ce bondieu d'obus qui m'a emporté la jambe qui m'avait déterré et envoyé dinguer à 100 mètres. Cendrars, La Main coupée,1946, p. 96.
Au fig. Repousser vivement, se débarrasser de quelque chose ou de quelqu'un sans ménagement. Synon. envoyer promener, envoyer paître.Un mauvais sujet qui quitte ses parents, qui envoie « dinguer » sa mère (Goncourt, Journal,1863, p. 1301).J'ai eu ce matin ton télégramme, vieux. J'ai tout envoyé dinguer pour te recevoir (L. Daudet, Mésentente,1911, p. 9):
2. ... Joliot gisait, la mâchoire inférieure fracassée (...) on se répétait (...) − Où diable! Joliot s'est-il fait arranger comme ça? − Les Prussiens, peut-être (...) insinua un conscrit. On l'envoya dinguer. L. Hennique, Les Soirées de Médan,L'Affaire du Grand 7, 1880, p. 234.
Prononc. : [dε ̃ge]. Étymol. et Hist. 1540 « vaguer (?) » (Vie de S. Hermantaire ds R. Lang. rom., 3esérie, t. 15, 172), attest. isolée; 1833 fam. envoyer dinguer qqn (Vidal, Delmart, Caserne, p. 90 ds Mat. Louis-Philippe, p. 94); cf. 1863, juill. (Goncourt, loc. cit.). Dér. du rad. onomat. ding-, prob. issu par dissimilation de dind- var. de dand- exprimant le balancement d'une cloche, v. dandiner. Fréq. abs. littér. : 12. Bbg. Mat. Louis-Philippe. 1951, p. 94. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 44; Lang. par. 1920, p. 113, 303, 387.