| DESTRIER, subst. masc. MOY. ÂGE. Cheval de bataille, p. oppos. au palefroi, cheval de parade. Bastien s'était redressé comme le vieux destrier de bataille qui entend retentir le clairon (Ponson du Terr., Rocambole,t. 1, 1859, p. 320):Laissés pour morts tous deux, le destrier couvrant son maître, ils furent trouvés après une nuit d'hiver chargés tous deux d'un manteau de neige et baignés d'une mare de sang.
Vigny, Mémoires inédits,1863, p. 46. Prononc. et Orth. : [dεstʀije]. Ds Ac. 1694, 1718 puis 1762-1932. Étymol. et Hist. Ca 1100 destrer (Roland, éd. J. Bédier, 479). Dér. de l'a. fr. destre « main droite » (cf. dextre) (l'écuyer menait le destrier de la main droite); suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 35. Bbg. Bonan Garrigues (M.), Élie (J.). Essai d'analyse sémique. Cah. Lexicol. 1971, no19, pp. 76-77. − Frappier (J.). Les Destriers et leurs épithètes... Paris, 1959, pp. 85-104. − Lew. 1960, p. 239. |