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DESSERT, subst. masc.
A.− Mets ou ensemble de mets que l'on sert à la fin d'un repas : fromage, pâtisserie, fruit, entremets sucré, etc. Assiettes à/de dessert, friandises de dessert; apporter le dessert, avoir du, prendre un, priver de dessert. Un dessert sans fromage est une belle à qui il manque un œil (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 10).Le dessert parut, des fraises cueillies à l'instant, un fromage (Zola, Œuvre,1886, p. 173):
1. J'étalai mes vivres sur la banquette, je découpai le poulet, je disposai élégamment les tranches de jambon sur un papier, puis j'arrangeai avec soin tout près de la jeune femme notre dessert : fraises, prunes, cerises, gâteaux et sucreries. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Les Sœurs Rondoli, 1884, p. 1263.
2. Une servante étalait le dessert sur la table, les quiches aux « quetsches » dont le jus coulait parfumé, les gâteaux à la croûte dorée et craquante, les tartes aux pommes, larges comme des fonds de tonneau et dont la pâte avait un goût fin de cannelle. Moselly, Terres lorraines,1907, p. 42.
P. méton.
Vieilli, rare. Corbeille artistement travaillée dans laquelle sont servis les fruits du dessert. On lui propose [à un sculpteur] d'entreprendre (...) un dessert pour le duc d'Hérouville (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 203).
Usuel. Le moment du repas où est servi le dessert. Chanter au dessert :
3. Le soir, nous dînâmes chez le pharmacien en compagnie du notaire et du médecin. Le curé arriva au dessert. Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 220.
B.− Au fig. Morceau de choix, complément agréable ou superflu. Quasi-synon. régal.Le dessert est la lecture (...) du voyage pornographique de Gautier (Goncourt, Journal,1857, p. 427).Le visage [d'une belle fille], c'est le dessert; le reste, c'est... le rôti (Maupassant, Contes et nouv.,t. 1, Nuit de Noël, 1882, p. 387).
P. ext. et par antiphrase. Une paire de gifles en sus et un crachat comme dessert! (Flaub., Corresp.,1864, p. 154).
Rem. Comme le montrent plusieurs ex. supra, le fromage et les entremets sucrés qui autrefois constituaient des services distincts sont souvent servis comme partie intégrante ou même exclusive du dessert (cf. aussi Ac. 1932 : Manger une poire, du fromage à son dessert, pour dessert). On rencontre cependant couramment, notamment dans les menus de restaurant, l'opposition fromage ou dessert, ce dernier terme désignant alors les mets servis en fin de repas, à l'exclusion du fromage.
Prononc. et Orth. : [desε:ʀ]. On rencontre également [dεsε:ʀ] p. harmonis. vocalique ds Land. 1834, Littré et, à titre de var., ds Warn. 1968 et ds Dub. qui donne cette prononc. en premier lieu. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Homon. : formes des verbes desserrer et desservir. Étymol. et Hist. 1393 desserte « dernier service du repas » (Ménagier, II, 107 ds T.-L.); 1549 la desserte, ou le dessert (Est.). Déverbal, formé sur le rad. de l'ind. prés., de desservir2* : v. aussi desserte2. Fréq. abs. littér. : 734. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 697, b) 1 809; xxes. : a) 1 625, b) 578. Bbg. Arickx (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, p. 125.