| DENTELURE, subst. fém. Découpure en forme de dents. Dentelure d'un feuillage, d'une roue. Les murailles crénelées ressemblent aux dentelures d'un rocher naturel (Lamart., Voy. Orient,t. 1, 1835, p. 113).♦ En partic., ARCHIT. Toutes ces aiguilles et ces dentelures régulières [du clocher de Strasbourg] semblent appartenir à une cristallisation gigantesque (Nerval, Lorely,1852, p. 25): Le plein cintre rapprocha ses pointes, s'incurva en fer à cheval, l'arc brisé s'allongea, se rétrécit, se raccourcit ou s'évasa, se chargea de stalactites, d'alvéoles comme une ruche à miel, s'échancra plus ou moins de festons et de dentelures.
Faure, Hist. de l'art,1912, p. 259. − P. ext. Découpure. La dentelure de la rive que je vois par delà le beau lac, plantée d'arbres et sinueuse, est charmante à suivre (Bourget, Ét. et portr.,1888, p. 167). Rem. On rencontre ds la docum. le synon. dentellement, subst. masc. Quand je les rouvris [les yeux], les Pléiades avaient fait un pas énorme : (...) le scorpion sortait sa première pince du dentellement noir des montagnes (Giono, Triomphe vie, 1941, p. 197). Prononc. et Orth. : [dɑ
̃tly:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1467 (Inv. de Charles le Téméraire ds Gay, s.v. grolle). Dér. du rad. de dentele* au sens de « petite dent », v. dentelle; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 104. Bbg. Quem. Fichier. |