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DENTELLIER, IÈRE, adj. et subst.
I.− Emploi adj. Qui se rapporte à la dentelle. Industrie dentellière, centre dentellier.
II.− Emploi subst. Celui, celle qui fait ou fabrique de la dentelle.
En partic.
Au masc. Fabricant de dentelles :
Les chars qui suivent ont été aménagés par les honorables compagnies des dentelliers, des tisseurs de fil d'or et d'argent, des fabricants de paniers, de machines à tricoter et des imprimeurs... Morand, Londres,1933, p. 253.
Le plus souvent au fém. Ouvrière qui exécute la dentelle à la main (en particulier, au fuseau). Carreau de dentellière. La dentellière aux fuseaux (Thiébaut, Fabric. tissus,1961, p. 99).
Rem. Les dict. enregistrent l'emploi spéc. « ouvrière qui exécute l'engrêlure formant la lisière de la dentelle ».
Au fém. Machine à fabriquer la dentelle.
Prononc. et Orth. : [dɑ ̃tεlje], fém. [-ljε:ʀ] ou [dɑ ̃təlje], [-ljε:ʀ]. [ε] ouvert ds Littré, Passy 1914 et Warn. 1968; [ə] ds DG, Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr. Les 2 prononc. sont admises ds Barbeau-Rodhe 1930 et Pt Rob. Dupré 1972, p. 646, explique la prononc. [ə] par infl. de dentelé, dentelure. Noter que si DG transcrit [ə] dans le cas de l'adj., il transcrit [ε] pour le subst. fém. Ac. 1932 n'admet que le subst. fém. Dub. écrit dentelière, orth. qui s'harmonise avec la prononc. [dɑ ̃təljε:ʀ]. On rencontre également cette orth. ds la docum. (cf. L. de Vilmorin, Sainte, 1934, p. 192). Étymol. et Hist. 1. Subst. 1647 dentellière « ouvrière qui fait de la dentelle » (Statuts des merciers de Rouen, éd. 1764, p. 130 ds Barb. Misc. 24, no12); 1819 dentellier, -ière (Boiste); 2. adj. av. 1877 ouvrière dentellière (Degreef, L'Ouvrière dentellière en Belgique, p. 5 ds Littré Suppl.). Dér. de dentelle*; suff. -ier*, -ière*. Fréq. abs. littér. Dentellier : 25. Dentellière : 1. Bbg. Arickx (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, no3, p. 125. − Quem. Fichier.