| DÉMULTIPLIER, verbe trans. A.− MÉCAN. Augmenter la force d'un système de transmission mécanique en réduisant la vitesse des organes auxquels cette force est transmise. Relier la boîte de vitesses à la transmission en démultipliant le rapport des vitesses (Chapelain, Techn. automob.,1956, p. 95). B.− P. anal. La jument avait démultiplié son trot et pris le pas (Arnoux, Chiffre,1926, p. 22). − Au fig. et p. métaph. Pour opérer, le ministre doit démultiplier son pouvoir de décision en le confiant, par voie de délégation, à des responsables administratifs ou à des collaborateurs personnels dans lesquels il a confiance (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr.,1967, p. 89). ♦ Emploi pronom. à sens passif. La volition devenue fibreuse se dédouble, se démultiplie, se fendille (Jankélévitch, Je-ne-sais-quoi,1957, p. 261). Rem. On rencontre, correspondant à ces différentes accept., démultiplié, ée, en emploi adj. Machine à coudre « Baby », mécanisme démultiplié, souple et précis (Catal. jouets [Bazar Hôtel de ville] 1936). L'ours allait bon train, d'un petit pas rapide et démultiplié (Cendrars, Homme foudr., 1945, p. 255). La commission sociale est la plus centralisée et la moins démultipliée (Reynaud, Syndicats Fr., 1963, p. 36). Prononc. : [demyltiplie]. Étymol. et Hist. 1901 (Le Sport universel illustré, 26 janv., 63 a ds Quem. Fichier); 1902 part. passé adj. (La France automobile, 382, ibid.). Dér. de multiplier*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Ball (R. V.). Nouv. dat. pour le vocab. de l'automob. Fr. mod. 1974, t. 42, p. 252. − Quem. Fichier. |