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DAMOISELLE, subst. fém.
A.− Fille de noble condition, épouse de damoiseau. Belle, noble damoiselle. Le gentilhomme étant devenu amoureux d'une jeune damoiselle, fille du châtelain de Malmain (Chateaubr., Génie,t. 2, 1803, p. 380).[Un monde] habité par des chevaliers, des pages, des dames et des damoiselles (A. France, Vie fleur,1922, p. 385):
1. [d'Ahlefeld.] − Vous faites sagement, ma belle damoiselle, si vous ne voulez pas que le jouvencel soit puni de ses hardiesses... Hugo, Han d'Islande,1823, p. 60.
B.− P. ext. Femme, même sans titre de noblesse. Synon. demoiselle.Ni aux vives Marseillaises, ni aux Lyonnaises jolies, ni aux damoiselles de Paris, ni aux blondes Brabançonnes (Borel, Champavert,1833, p. 121):
2. Il n'y a plus de Damoiselles en France; on dit maintenant Demoiselle d'une marchande de pommes. Nous manquons absolument de termes distinctifs pour l'âge, pour l'état, pour les conditions, pour ce que réclamerait sans doute l'intérêt des mœurs et de l'honnêteté publiques; ... S. Mercier, Néologie,t. 1, 1801, p. 142.
Rem. 1. Sortant de la terminol. aristocratique pour entrer dans l'usage commun, le mot n'a cependant pas acquis les connotations péj. de damoiseau. 2. Dans le domaine du dr., au xixes., le mot s'est employé pour demoiselle. Damoiselle telle, fille mineure. Ladite damoiselle (Ac. 1798).
Prononc. et Orth. : [damwazεl]. Transcrit avec [a] post. à l'initiale ds Passy 1914. Attesté ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. Cf. demoiselle. Fréq. abs. littér. : 36. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 301. − Quem. 2es. t. 2 1971.