| DÉVERROUILLER, verbe trans. A.− [Le compl. d'obj. désigne un inanimé] 1. Ôter le ou les verrou(s) de (une porte, une clôture) pour ouvrir. Déverrouiller un portillon. Les portes de Jérusalem à jamais elles seront déverrouillées! (Claudel, Poés. div.,1952, p. 846). 2. P. ext. [Le compl. d'obj. désigne un mécanisme] Enlever le dispositif qui en maintenait les parties immobiles. (Quasi-) synon. dégager.Il est donc essentiel que je déverrouille les manettes (Saint-Exup., Pilote guerre,1942, p. 303). − Spéc. [Le compl. d'obj. désigne une arme à feu] Dégager la culasse (cf. Lar. encyclop.-Lar. Lang. fr., Quillet 1965, Rob. Suppl. 1970). 3. P. métaph. Mais cette âme n'était point de celles qu'un vent de paroles déverrouille! (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 677).Si la conscience unilatérale déverrouille ce blocus (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 167). B.− [Le compl. d'obj. désigne un être hum.] Mettre en liberté en ouvrant les verrous. Stefanesco, penché à la fenêtre, appelait déjà pour qu'on vînt nous déverrouiller (Vercel, Cap. conan,1934, p. 135). − Emploi pronom. réfl. Ouvrir les verrous de sa porte. Le boulanger se déverrouille Et met de côté ses volets (Pommier, Paris,1866, p. 256). Rem. Lar. 20e-Lar. Lang. fr., Quillet 1965, Rob. Suppl. 1970 attestent le dér. déverrouillage, subst. masc. Action de déverrouiller, spécialement à propos d'une arme à feu. Prononc. et Orth. : [devε
ʀuje], (je) déverrouille [devε
ʀuj]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 desveroillier « ôter les verrous » (Moniage Guillaume, 3504 ds T.-L.); 2. 1948 arm. (Nouv. Lar. univ.). Dér. de verrouiller*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 13. |