| DÉSOXYGÉNER, verbe trans. CHIM., PHYSIOL. Éliminer d'une substance, en totalité ou en partie, l'oxygène qu'elle contient. Désoxygéner le sang. − Littéraire : Lumière fine et solitude, désert urbain (...) où les arbres s'épanouissaient à l'air pur (...) assimilaient lentement, leur chlorophylle profitant des derniers rayons (...) et se préparaient à respirer la nuit, à la désoxygéner...
Arnoux, Calendrier de Flore,1946, p. 232. − P. métaph. Encore une fois j'avais dit « oui », pour avoir la paix. Et aussi à cause de ma chatte que je trouvais désoxygénée par une longue année d'appartement (Colette, Chambre d'hôtel,1940, p. 16). Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé adj. désoxygéné, ée. Privé d'oxygène. Pour arrêter les vomissements même les plus rebelles, donner (...) une petite cuillerée à café d'eau minérale glacée (et non d'eau bouillie, très indigeste puisque désoxygénée) (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 57). Prononc. et Orth. Seule transcr. ds Littré et DG : dé-zòk'-si-jé-né. Le verbe est admis ds Ac. 1835 et 1878, s.v. désoxyder. Conjug. Devant syll. muette, change [e] fermé en [ε] ouvert, écrit è accent grave sauf au fut. et au cond. je désoxygénerai(s), mais je désoxygène. Étymol. et Hist. 1797 part. prés. subst. (Fourcroy à F. Humboldt ds Annales chim., t. 27, p. 70 : Les maladies nouvellement classées par la surabondance de l'hydrogène, de l'oxigène, et ces remèdes circonscrits dans les genres d'oxigénans ou de désoxigénans); 1805 pronom. (Encyclop. méthod. Chim., s.v. derme, p. 150). Dér. de oxygéner*; préf. dé(s)-*. Fréq. abs. littér. : 1. DÉR. Désoxygénation, subst. fém.Action de désoxygéner. Une ascension au delà de 3 000 mètres équivaut à une désoxygénation barométrique du sang (Jourdanet, Langlois, Binet dsNouv. Traité Méd.,fasc. 7, 1924, p. 158).− Dernière transcr. ds DG : dé-zòk'-si-jé-nà-syon. Ds Ac. 1835 et 1878. − 1reattest. 1797 (G. de Morveau ds Annales de chimie, XXIV, 186 d'apr. DG); de désoxygéner, suff. -(a)tion*. |