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DÉRIVATION, subst. fém.
A.− [Correspond à dériver1A]
1. Opération consistant à dériver un cours d'eau. Canal de dérivation. Le captage des crues dans les vallées au moyen de dérivations élémentaires (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 193).
P. ext. Un jour de cet août pluvieux, une « dérivation » nous engagea sur des routes moins connues. Je déchiffrai à l'entrée d'un village le nom de Loisy (Mauriac, Mém. intér.,1959, p. 133).
2. P. anal.
a) ÉLECTR. Communication établie entre deux points d'un circuit au moyen d'un deuxième conducteur.
En dérivation :
1. Un condensateur, placé en dérivation à l'intérieur ou à l'extérieur de la tête d'allumage, absorbe l'étincelle de rupture ayant tendance à se produire entre les vis platinées... Chapelain, Cours mod. de techn. automob.,1956, p. 150.
b) GRAMM. Procédé qui consiste à former de nouveaux mots en modifiant le morphème par rapport à la base. Dérivation impropre, régressive. On ne sent plus guère une action dans des dérivations grammaticales, dans des déductions, dans des inductions (Bachelard, Poét. espace,1957, p. 109).
c) MÉD. Traitement consistant à dévier un foyer inflammatoire vers l'extérieur ou sur des organes secondaires. Mettre un sinapisme pour opérer une dérivation (Ac.1932).
Rem. La plupart des dict. gén. enregistrent le sens, en math. « recherche de la dérivée d'une fonction ».
3. Au fig. Action de détourner une idée, un sentiment de son but primitif. La peur de vivre est à la source de plusieurs dérivations religieuses (Mounier, Traité caract.,1946, p. 745).
B.− [Correspond à dériver1B 2]
1. MAR. ,,Action pour un navire de sortir de sa ligne de direction, sous la poussée du vent ou d'un courant`` (Ac. 1932).
P. ext., AVIAT. Le fait, pour un avion, d'être dévié par des courants.
2. P. anal., BALIST. Le fait pour un projectile de dévier de sa trajectoire. Cf. Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav., 1890, p. 300.
Prononc. et Orth. : [deʀivasjɔ ̃]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. I. 1314 méd. (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, I, 122); 1559 étymol. (Amyot, Marcellus, 11 ds Littré); 1690 [canal de] dérivation « action de dériver les eaux » (Fur.). II. 1690 mar. « sortie hors de la route » (Fur.); 1870 math. et balist. (Lar. 19e). I empr. au lat. derivatio « action de détourner les eaux » en lat. class. et « dérivation [des mots] » en lat. impérial; dér. de derivare, v. dériver1I; cf. aussi derivoison « dérivation » (ca 1223, Gautier de Coinci, 1 Mir. 11, 1527, éd. F. Kœnig, cf. dériver1). II dér. du rad. de dériver2; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 82. Bbg. Guéret (J.). La Constr. aéronautique. Banque Mots. 1972, no4, p. 178. − Niedermann (M.). Vox rom. 1953/54, t. 13, p. 109. − Perrot. Vocab. milit. Banque Mots. 1972, no4, p. 211. − Quem. 2es. t. 2 1971.