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DÉPASSEMENT, subst. masc.
Action de dépasser; résultat de cette action.
A.− [Correspond à dépasser II A 1] Action de laisser derrière soi, après l'avoir rejoint, quelque chose ou quelqu'un qui se déplace dans la même direction. Sur les lignes à voie unique, on peut se servir des voies d'évitement comme de voies de dépassement (Bricka, Cours ch. de fer, t. 2, 1894, p. 2160).Les dépassements du bouc et du chevreuil mêlant et démêlant leur course audacieuse (Péguy, Ève,1913, p. 935).
B.− Au fig. [Correspond à dépasser II A 2]
1. PHILOS. Fait de surmonter une difficulté, une contradiction en se plaçant à un niveau où les oppositions s'effacent. La pensée économique (...) nie, en un dépassement dialectique, les conditions empiriques de l'activité qu'elle étudie (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 11).
2. Fait d'aller au-delà d'un certain seuil, de certaines limites; p. ext. fait d'aller au-delà de ce qui est attendu, habituel ou possible. Dépassement de capacité. Les dépassements de programme étaient les bienvenus (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 167).Dépassement de crédit (Organ. hospit. Fr.,1957, p. 25):
1. La réalité humaine est souffrante dans son être (...) Elle est donc par nature conscience malheureuse, sans dépassement possible de l'état de malheur. Sartre, L'Être et le Néant,1943, p. 134.
[En parlant d'une pers., d'une de ses limites] Fait d'aller au-delà de ses propres limites. Ce dépassement de la conscience par elle-même, qu'on nomme « intentionnalité » (Sartre, Situations I,1947, p. 34):
2. ... cette sensation d'un bondissant dépassement de soi-même qui va presque jusqu'à communiquer l'enivrante sensation de s'être soi-même transcendé. Du Bos, Journal,1925, p. 396.
Prononc. et Orth. : [depɑsmɑ ̃]. Cf. dépasser. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1865 fin. des dépassements de crédit (La Châtre); 2. 1894 « action de dépasser un véhicule » voie de dépassement (Bricka, op. cit., t. 2, p. 240); 3. 1910 « action de se dépasser (d'une personne) » un dépassement de sa propre grandeur (Péguy, V.-M., comte Hugo, p. 200). Dér. du rad. de dépasser*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 86.