| DÉPAISSANCE, subst. fém. Action de paître ou de faire paître les bestiaux. Un berger communal (ou syndical, etc.) surveille les bestiaux paissant sur les chaumes et les jachères, et, en général, sans aucune considération d'un lien quelconque entre la propriété de chacun et le lieu de dépaissance de ses bêtes (Meynier, Paysages agraires,1958, p. 80).− P. méton. Lieu de dépaissance. Une habitation entre cour et jardin, avec dépaissance pour deux vaches, boulangerie, colombier, garenne et autres dépendances seigneuriales (Feuillet, Scènes et com.,1854, p. 284). Prononc. Seule transcr. ds Littré : dé-pê-san-s'. Étymol. et Hist. 1790 « lieu où le bétail va paître » (Proc. verb. Com. Agric. et comm., Const., I, p. 271 ds Brunot t. 6, p. 281, note 4); 1835 « action de paître » (Maison rustique du XIXes., t. 1, p. 482 : De la dépaissance des pâturages). Dér. avec suff. -ance* du rad. du part. prés. de paître* d'apr. le lat. class. depascere « paître, brouter »; « dévorer, détruire »; cf. le lat. médiév. depascentia « pâturage » 1378 ds Latham; l'a. fr. depaistre « dévorer, détruire » (Psautier Oxford, 79, 14 ds T.-L.) est un latinisme (FEW t. 7, p. 700, note 11). Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 64. |