| DÉONTOLOGIE, subst. fém. A.− PHILOS. MOR. Théorie des devoirs : Pour Aristote, il existe assurément une déontologie; il y a des choses qu'il « faut » faire, il ne faut les faire que parce qu'elles sont requises pour atteindre une certaine fin.
Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,1932, p. 150. Rem. Le (quasi-)synon. vx déontologisme, subst. masc., est attesté par Littré, Lar. 19eSuppl. 1878-Lar. 20eet Guérin 1892. B.− P. ext., cour. Ensemble des règles morales qui régissent l'exercice d'une profession ou les rapports sociaux de ses membres. Code de déontologie. La déontologie médicale s'enseigne comme une partie de la formation professionnelle du médecin (Traité sociol.,1968, p. 344).Il [le jeu] possède sa déontologie qui ne se confond pas avec ses règles (Jeux et sp.,1968, p. 481). Rem. On rencontre ds la docum. déontologique, adj. Qui ressortit à la déontologie. La question d'ordre déontologique (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p. 213). L'ensemble des principes déontologiques et réglementaires (Jeux et sp., 1968, p. 484). Prononc. : [deɔ
̃tɔlɔ
ʒi]. Seule transcr. de déontologisme ds Littré : dé-on-to-lo-gi-sm'. Étymol. et Hist. A. 1825 déontologie (Essai sur la nomenclature et la classification des principales branches d'Art et Science, Ouvrage extrait du Chrestomathia de Jérémie Bentham, p. 231 ds Mack.). B. 1874 déontologisme (P. Janet, La philosophie sociale en Angleterre ds Revue des Deux-Mondes, 1ernov., p. 105 note : les utilitaires appellent déontologisme la morale du devoir). A empr. à l'angl. deontology (< gr. τ
ο
̀
δ
ε
ο
́
ν « ce qu'il convient de faire » et λ
ο
́
γ
ο
ς « le discours, la doctrine », cf. suff. -logie*) Bentham in West. Rev., VI, 448 ds NED : Ethics has received the more expressive name of Deontology. B dér. du rad. de déontologie, suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Quem. Fichier. |