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DÉMARCHE, subst. fém.
A.− Manière de marcher. Une démarche mal assurée. La démarche est la physionomie du corps (Balzac, Théor. démarche,1833, p. 627).Il était chaussé d'espadrilles, ce qui lui donnait une démarche molle, muette (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Champ oliviers, 1890, p. 82).
Au fig. Manière d'avancer dans un raisonnement, manière de penser; p. méton. raisonnement, pensée. Démarche dialectique. La première démarche de l'esprit est de distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux (Camus, Sisyphe,1942, p. 31).La démarche behavioriste tend (...) à pallier les effets déformants de tout système d'organisation conceptuelle à priori (Coyaud, Introd. lang. docum.,1966, p. 88):
1. Tenant sévèrement leur hâte en bride, ils [les Wright] s'astreignirent à une démarche rationnelle, lente mais sûre. Ils décomposèrent le problème, en relevèrent une à une les difficultés et s'attachèrent à les résoudre successivement. P. Rousseau, Hist. des techniques et des inventions,1967, p. 359.
B.− P. ext., souvent au plur. Fait de se rendre chez quelqu'un, ou de s'adresser à lui (par écrit) pour un but déterminé, le plus souvent pour solliciter quelque chose. Faire une (des) démarche(s) (au)près de qqn., une démarche s'impose. Le général Haig (...) comptait (...) faire une démarche personnelle à Londres afin d'obtenir l'envoi de renforts venant d'Égypte (Joffre, Mém.,t. 2, 1931, p. 234):
2. ... il [le sous-préfet] (...) s'embarqua pour aller voir le ministre, une démarche lui paraissait en ce cas moins dangereuse qu'une lettre. A. Daudet, L'Évangéliste,1883, p. 19.
3. Vers deux heures, les femmes du coron tentèrent, de leur côté, une démarche près de Maigrat. Il n'y avait plus que cet espoir, fléchir cet homme, lui arracher une nouvelle semaine de crédit. Zola, Germinal,1885, p. 1355.
P. ext. vieilli. Manière d'agir, comportement envers quelqu'un (pour attirer son attention, etc.) :
4. C'est une démarche vraiment singulière que celle d'offrir au public, dans ce pays et par le temps qui court, un livre de pure philosophie. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. V.
Prononc. et Orth. : [demaʀ ʃ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1465 « action de marcher » (Mathieu d'Escouchy, Chronique, XL ds Gdf. Compl.) − 1611, Cotgr.; 2. 1549 « manière de marcher » (Rabelais, Sciomachie ds Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 3, p. 407); 3. av. 1564 avoir ses desmarches « avoir ses manières propres d'agir » (Calvin, Sermon sur l'Epitre aux Corinthiens, 12 ds Hug.); 1580 « manière d'agir » (Montaigne, Essais, II, 8, éd. A. Thibaudet, p. 431); 4. av. 1662 au fig. « manière de progresser (de la raison, de la pensée) » (Pascal, Pensées, XIII ds Œuvres complètes, éd. L. Lafuma, p. 524); 5. 1671 « tentative auprès de quelqu'un pour réussir une entreprise » (Pomey). Déverbal de démarcher trans. « fouler aux pieds » (1remoitié xiies., Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, LXXXIX, 6 − 1515, Boccace ds Gdf.), puis « commencer à marcher; marcher » (ca 1450 verbe pronom., J. Chartier, Chron. de Charl. VII, c. 44 ds Gdf. − 1653 verbe intrans., St-Amant, ibid.), lui-même dér. de marcher*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 2 841. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4 265, b) 3 151; xxes. : a) 3 392, b) 4 713.