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DÉFIBRILLER, verbe trans.
A.− TANN. Dissocier (certaines fibres) afin de rendre les peaux plus souples. Il est nécessaire de détruire les fibres jaunes qui communiquent précisément au cuir sa fermeté et son élasticité, et de défibriller les fibres blanches pour leur enlever leur cohésion (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux,1947, p. 33).
B.− MÉD. (cardiol.). Faire cesser les mouvements anarchiques des fibres myocardiques. Anton. fibriller :
Encore faut-il pouvoir « défibriller » le cœur et lui rendre des battements corrects. Cela est possible en lui envoyant un choc électrique bref. Cette véritable électrocution, à l'aide d'un « défibrillateur électrique », le remet le plus souvent sur la bonne voie, sinon du premier coup, du moins après trois ou quatre incitations. C. d'Allaines, La Chir. du cœur,Paris, P.U.F., 1967, p. 89.
Rem. La docum. atteste a) Défibrillation, subst. fém., méd. Action de défibriller (supra B). Défibrillation chimique, électrique (Cœur et Méd. interne, avr. 1965, t. 4, no2, p. 215). b) Défibrillateur, subst. masc., méd. Appareil servant à défibriller (supra B) le cœur par choc électrique (supra ex.).
Étymol. et Hist. 1. 1947 tann. (Bérard, Gobillard, loc. cit.), attest. isolée; 2. 1967 méd. défibriller le cœur, supra ex.). Dér. de fibrille* « petite fibre »; préf. dé-*; dés. -er.