| * Dans l'article "CÉRÉALE,, adj. fém. et subst. fém." CÉRÉALE, adj. fém. et subst. fém. BOTANIQUE I.− Adj. fém., vieilli, rare. [En parlant de plantes] Qui produit des grains servant à la nourriture de l'homme et des animaux domestiques. Plantes céréales : 1. Semences céréales. À acquérir à Brest : froment des différentes espèces 8 boisseaux. Maïs des différentes variétés 4 boisseaux. Sarrasin, ou blé noir 4 boisseaux. Riz de Piémont 4 boisseaux. Orge des différentes espèces 4 boisseaux. Avoine des différentes variétés 2 boisseaux. Seigle 4 boisseaux.
Voyage de La Pérouse,t. 1, 1797, p. 237. Rem. Cet adj. n'est attesté ds la docum. qu'au plur. et au début du xixes. (cf. également Cabanis, Bernardin de Saint-Pierre, Brillat-Savarin); il est à nouveau attesté au milieu du xxes., mais au sing. chez Bosco, Le Mas Théotime, 1945, p. 332 : il [le mas Théotime] a sa grandeur céréale au Midi et chez Claudel, Connaissance de l'Est, 1907, p. 70 : assis parmi la paix de toute la terre, dans la solitude céréale où l'adj. accompagne un subst. abstrait. − P. méton. [En parlant des grains ou de la farine qu'on en extrait] Qui appartient à ces plantes mêmes. Graines céréales. Les boissons qui se retirent des graines céréales fermentées ont une action plus douce (Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme,t. 2, 1808, p. 78). II.− Subst. fém., le plus souvent au plur. Plante portant des grains qui servent à la nourriture de l'homme et des animaux domestiques. Scier des céréales avec la faucille à dents (L. Febvre, Combats pour l'hist.,1906-52, p. 154).Le seigle, la céréale qui pousse sur les sols les plus pauvres (Macaigne, Précis d'hygiène,1911, p. 251): 2. Le riz. (...) à la faveur des pluies d'été, (...) se développe tout un groupe de plantes nourricières, capables de parcourir en quelques mois leur cycle et de parvenir simultanément à maturité. (...) Il y a parmi elles une céréale particulièrement désignée par la célérité de sa croissance et par sa valeur nutritive sans égale sur un espace restreint : (...) le riz est devenu la plante de culture par excellence.
Vidal de La Blache, Principes de géogr. hum.,1921, p. 143. − P. méton. Les grains de ces plantes, la farine que l'on en extrait. Bouillie de céréales. Importations (...) 15 millions de quintaux de céréales secondaires (Quelques aspects de l'équipement agric. en France, 2, 1951, p. 6).L'addition aux farines de blé de farines d'autres céréales (G. Brunerie, Les Industr. alim.,1949, p. 9). SYNT. Céréales exotiques (maïs, mil ou millet, riz, sorgho), céréales les plus importantes (blé, seigle, orge, avoine), céréales pauvres (J.-A. Lesourd, C. Gérard, Hist. écon., XIXeet XXes., t. 2, 1966, p. 299), céréales secondaires (J. Brunhes, La Géogr. hum., 1942, p. 139); champs, culture, farines, graines, production de céréales. Prononc. et Orth. : [seʀeal]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. Mil. xvies. adj. cereal « de Cérès » (Peletier du Mans, 1erLivre des Georgiques, p. 59 ds Hug.) seulement au xvies.; 1704 subst. fém. plur. Ceréales « Fêtes en l'honneur de Cérès » (Trév.); 2. 1792 adj. « qui a des grains farineux servant à la nourriture de l'homme » (Encyclop. méthod. Méd.); 1835 subst. (Ac.). Empr. au lat. cerealis, attesté au sens de « qui touche à Cérès, déesse des moissons », Plaute, Men. 101, ds TLL s.v. Ceres, 343, 44 cf. avec le 1erex. : Virgile, Georg., 1, 212, ibid. 343, 45 : cereale papaver; d'où p. méton. « relatif au blé » (Virgile, Georg., 2, 517, ibid. 344, 21). Fréq. abs. littér. : 121. DÉR. 1. Céréaliculture, subst. fém.Culture des céréales (cf. M. Wolkowitsch, L'Élev. dans le monde, 1966, p. 108). − 1reattest. 1929 (Lar. 20e); de céréale, élément suff. -culture*. 2. Céréalier, ière, adj.a) Qui concerne les céréales. Cultures, régions céréalières. Passage de l'économie céréalière et pastorale (...) à l'économie maraîchère (Traité de sociol.,1967, p. 262).Emploi des excédents céréaliers (Wolkowitsch, L'Élevage dans le monde,1966, p. 156).b) [En parlant de pers.] Qui est producteur de céréales (cf. Wolkowitsch, L'Élevage dans le monde, p. 159);en emploi subst. (cf. M. Debatisse, La Révolution silencieuse, 1963, p. 96).− [seʀealje], fém. [jε:ʀ]. − 1reattest. 1951 (T. Ballu, Le Machinisme agricole, p. 105 ds Rob. Suppl.); de céréale, suff. -ier*. − Fréq. abs. littér. : 1. 3. Céréaline, subst. fém.,chim. Enzyme contenue dans le son (cf. A. Wurtz, Dict. de chim. pure et appliquée, t. 1, 2evol., 1870, p. 1398). Rem. La docum. atteste ce mot au sens de « enveloppe du maïs ».Les squamules de maïs, − on appelait cela de la « céréaline » − servaient à faire des bouillies (Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 322).− Seule transcr. ds Littré : sé-ré-a-li-n'. − 1reattest. 1858 (Littré-Robin); de céréale, suff. -ine*. − Fréq. abs. littér. 5. |