| CYRÉNAÏQUE, adj. et subst. A.− GÉOGR. (Celui, celle) qui est né à Cyrène, ancienne ville grecque d'Afrique, ou y habite; propre à Cyrène et à ses habitants. Synon. cyrénéen. B.− HISTOIRE 1. PHILOS., adj. Qui se rapporte au cyrénaïsme. De la pensée socratique, suivie dans deux sens contraires qui chez Socrate étaient complémentaires, sont sorties les doctrines cyrénaïque et cynique (Bergson, Deux sources,1932, p. 319). ♦ École cyrénaïque. École philosophique fondée à Cyrène au ivesiècle avant J.-C. par Aristippe, disciple de Socrate. − Emploi subst. Adepte du cyrénaïsme. C'est ce que soupçonne déjà, en opposition avec la dialectique, l'atomisme des mégariques, cyniques et cyrénaïques... (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 185). 2. RELIG., subst. Membre d'une secte religieuse chrétienne du iiesiècle qui proscrivait la prière. Rem. Attesté par Ac. Compl. 1842, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Besch. 1845, Littré, Guérin 1892. Prononc. et Orth. : [siʀenaik]. Ds Ac. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1726 subst. masc. plur. (Fénelon, Abrégé des vies des anc. phil., Aristippe ds
Œuvres, Paris, Lebel, t. 22, p. 137 : C'est lui qui est l'auteur de la secte qu'on nomme les Cyrénaïques, à cause qu'Aristippe leur maître étoit de la ville de Cyrène); 2. 1834 adj. « de Cyrène » (Boiste). Empr. au lat. class. cyrenaicus « qui a trait aux philosophes cyrénaïques, à leur doctrine » (gr. ο
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α « la philosophie cyrénaïque » ds Liddell-Scott); « qui est originaire de Cyrène ». (Κ
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η). Fréq. abs. littér. : 5. |