| CUFFAT, subst. masc. MINES, vx. Benne, en bois, suspendue à un câble et servant dans les puits de mine au transport du matériau et du personnel. Extraction par cuffat. Comme il se doutait que l'eau éteindrait sa lampe, il commanda d'en attacher une autre sous le cuffat, qui la protégerait (Zola, Germinal,1885, p. 1540):Jusqu'au milieu du xixesiècle, le mineur descendait dans un cuffat, sorte de demi-tonneau en bois, cerclé de fer, formant à la fois nacelle pour le personnel et récipient pour le charbon, cuffat suspendu au bout du câble d'extraction et circulant dans le puits sans guidage vertical. On se sert encore de cuffats guidés, mais seulement pour le fonçage des puits.
E. Schneider, Le Charbon,1945, p. 246. Prononc. et Orth. : [kyfa]. Var. cufat ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr., Quillet 1965 et Rob. Suppl. 1970; cuffa ds Lar. encyclop., Lar. Lang. fr. et Rob. Suppl. 1970. Étymol. et Hist. 1855 Loire cuffat (Audibaud, Revue des 2 Mondes, p. 1187 ds Quem.). Terme des houilleurs wallons (passé en rouchi, Hécart); peut-être altération du wallon cufart « id. » dér. de kuf, prononc. wallonne de cuve* (FEW t. 2, p. 1550 a; Haust, s.v. coufade). Un rattachement par emploi métaph. au rouchi cufarte « grosse femme qui hante une mauvaise maison, un bordel » (m. b. all. küffe « maison misérable »; Ruelle, p. 63; v. aussi FEW t. 16, p. 764 a) paraît moins probable. Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Behrens D. 1923, p. 82. |