| CRÉSEAU, subst. masc. Vx. Étoffe de laine croisée, couverte de poils des deux côtés. Une grosse couverture de créseau (Hugo, Quatre-vingt-treize,1874, p. 92).Prononc. Dernière transcr. ds DG : kré-zó. Étymol. et Hist. 1453 carisé (Vente des biens de Jacques Cœur, Arch. K.K. 328, fo20 rods Gdf. Compl., s.v. carisel); 1554 carisez plur. (Thevet, Cosmogr., XVI, 2 ds Hug.); 1582 creseaux d'Angleterre (doc. ds Höfler, p. 39); 1611 carisel (Cotgr.). Adaptation de l'angl. kersey « étoffe grossière » (dep. 1390), d'orig. obscure, peut-être du nom du village de Kersey dans le Suffolk, hypothèse qu'aucun doc. ne confirme (NED). Au xves., le correspondant m. néerl. kerseye, karseye (De Vries Nederl., s.v. kersaai) a été empr. par l'a. wallon cresée (1444 ds Gay, s.v.), v. FEW t. 16, p. 314a. Bbg. Behrens Engl. 1927, p. 111, 132. − Höfler (M.). Einige Aspekte der sprachlichen Entlehnung. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, pp. 461-480. |