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CRÊTER1(SE), verbe pronom.
[Correspond à crête I A 1]
A.− [En parlant d'un coq] Dresser, hérisser sa crête (pour combattre). Des cocoricos avec lesquels il faisait se piéter et se crêter batailleusement les coqs. (Goncourt, M. Salomon,1867, p. 270).
B.− Au fig. [En parlant d'une pers.] Prendre une attitude agressive. Le petit duc se regimba, se crêta (La Varende, Gentilsh.,1948, p. 173):
Et au lieu de comprendre qu'il l'aimait, qu'elle le dominait par sa douceur, qu'il importait de se laisser vaincre, il se crêtait, se cabrait, luttait contre ce qu'il croyait son démon, une fatalité diabolique. Cocteau, Les Enfants terribles,1929, p. 138.
Rem. La docum. atteste l'emploi adj., au sens fig. de « agressif », du part. passé. Il [Jules Renard] était de nature guetteuse, crêtée, ombrageuse et recroquevillée (L. Daudet, Vers le roi, 1920, p. 153).
Prononc. et Orth. Seule transcr. ds Littré et DG : krè-té avec [ε] ouvert; à ce sujet cf. l'adj. crêté qui est plus usité. Ac. 1762 et 1798 soulignent: ,,ce verbe n'est point en usage``. Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 pronom. « hérisser sa crinière (d'un lion) » (Chr. de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 4213); 1204 fig. « se dresser (contre quelqu'un) dans une attitude combative » (Rec. de Molliens, Carité, éd. A.-G. Van Hamel, LVI, 5); 2. 1890 « garnir d'une crête » (DG). Dér. de crête*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 1.