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CROQUE(-)NOTE,(CROQUE NOTE, CROQUE-NOTE) subst. masc.
Pauvre musicien sans talent; en partic. musicien qui exécute facilement, mais sans expression et sans goût. Cette nuée de croquenotes qui courent le cachet dans la banlieue (Jouy, Hermite,t. 5, 1814, p. 117):
...parce que, paraît-il, on mange mieux en musique ... on chargea quatre maîtres croque-notes de choix, deux violes, deux hautbois, en plus un tambourin, d'aller sur leurs crincrins sonner la sérénade aux hôtes du château, ... Rolland, Colas Breugnon,1919, p. 142.
Rem. Ac. 1835, 1878, DG, Guérin 1892, Lar. 19e, Littré, Quillet 1965 et la docum. attestent dans le même sens croque-sol, subst. masc. Il [Haydn] est l'inventeur du prestissimo, dont la seule idée faisait frémir les antiques croque-sol de Vienne (Stendhal, Haydn, Mozart et Métastase, 1817, p. 43).
Prononc. et Orth. : [kʀ ɔknɔt]. Ds Ac. 1798-1932 qui l'écrit avec trait d'union. La var. en 1 seul mot est donnée à côté de celle avec trait d'union ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr. (cf. aussi Rob.). Au plur. ds Ac. 1932 (et Littré) : croque-note ou croque-notes; mais croque-notes ds Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr., Guérin 1892 et Quillet 1965. Cf. croquer. Étymol. et Hist. 1767 (J.-J. Rousseau, Confessions, éd. B. Gagnebin et M. Raymond, IV, p. 150). Composé de la forme verbale croque (croquer*) et de note*. Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Gohin 1903, p. 256.