| CRASE, subst. fém. A.− GRAMMAIRE 1. GRAMM. GR. Contraction intervenant entre la voyelle ou la diphtongue finale et la voyelle ou la diphtongue initiale de mots étroitement associés dans la phrase (τ
ο
̀
ι
̔
μ
α
́
τ
ι
ο
ν
→
θ
ο
ι
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μ
α
́
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ι
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μ
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̃
→
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ω
̀
ο
ι
̃
δ
α
→
ε
̓
γ
ω
̃
δ
α). Dans une partie des manuscrits, (...), les voyelles longues ou diphtongues résultant de crases sont surmontées de la coronis (M. Lejeune, Traité de phonét. gr.,Paris, Klincksieck, 1955, p. 294). 2. P. ext. Contraction du même genre en français parlé courant. ,,Ce phénomène (...) très employé dans la conversation courante populaire : /ta:ple/ « t'a app'lé » pour « tu as appelé »`` (Dict. de la ling., Paris, P.U.F., 1974). B.− MÉD. Crase sanguine. ,,Ensemble des propriétés du sang relatives à la coagulation et à l'arrêt des hémorragies`` (Lar. Méd. t. 1, 1971). Prononc. et Orth. : [kʀ
ɑ:z]. Ac. 1798 : crâse (cf. aussi Land. 1834, Gattel 1841, Besch. 1845). Ac. 1835-1932 : crase. Étymol. et Hist. 1. 1613 gramm. (Claude Duret ds Delb. Rec. ds DG : Synaereses et crases); 2. 1811 méd. (Hanin Méd.). Empr. au gr.
κ
ρ
α
̃
σ
ι
ς « mélange, alliage », d'où terme de grammaire. |