| * Dans l'article "CRAILLER,, verbe intrans." CRAILLER, verbe intrans. A.− [En parlant de la corneille ou du corbeau] Crier. Synon. croasser.J'entends le corbeau crailler (Claudel, Tête d'Or,1890, p. 96). − P. ext. [En parlant de certains oiseaux sauvages] Crier à la manière d'une corneille ou d'un corbeau. Une terre giboyeuse où craillent le soir les faisans qui se branchent (Genevoix, Raboliot,1925, p. 26). B.− P. anal. [En parlant de pers.] Crier d'une voix désagréable. Eh ben, Delphine, mauvaise gale! Es-tu sourde, qu'il me faut crailler à tue-tête! (Genevoix, Raboliot,1925p. 86. Prononc. : [kʀ
ɑje], (il) craille [kʀ
ɑ:j]. Étymol. et Hist. Mil. xvies. (Amyot, Alexandre, 73 ds Hug.). Issu d'un rad. onomat. de type krakk- (v. crac et cracher; FEW t. 2, p. 1268 b), peut-être à travers le verbe grailler « crier » se rattachant au lat. gracula « femelle du choucas » (FEW t. 4, p. 204 a). Fréq. abs. littér. : 10. DÉR. Craillement, subst. masc.Cri du corbeau et de la corneille et, p. anal., de certains oiseaux sauvages. Synon. croassement.Un craillement ininterrompu [de corneilles] monte du ravin (Farrère, Homme qui assass.,1907, p. 214).− [kʀ
ɑjmɑ
̃]. Besch. 1845, Lar. 19e-20eet Guérin 1892 admettent, en outre, croaillement. − 1reattest. xvies. (Amyot, Que les bestes brutes usent de la raison, 5 ds Hug.); de crailler, suff. -(e)ment1*. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Delamaire (J.). À l'écoute de la voix des bêtes. Vie Lang. 1971, p. 532. |