| CRÉPITEMENT, subst. masc. A.− Fait de crépiter (v. ce mot A), bruit du feu qui crépite. Le crépitement de la bougie qui achevait de se consumer (Gide, Isabelle,1911, p. 653).Des flammes encore, çà et là, le crépitement, les ronflements du feu (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 13). B.− P. anal. 1. Fait de crépiter (v. ce mot B 1), bruits secs multipliés, plus ou moins forts ou légers. Un crépitement de sauterelles (Zola, Rome,1896, p. 124).Le crépitement doux de la pluie (Hémon, M. Chapdelaine,1916, p. 43).Un crépitement mou de pneus sur le gravier (Malraux, Conquér.,1928, p. 154).Au crépitement des mitrailleuses se mêlaient le cliquetis des machines à coudre (Morand, Fin siècle,1957, p. 51). ♦ MÉD. Bruit respiratoire (cf. crépitation). Du fond de ses poumons en flammes sortait un bizarre crépitement qui accompagnait tout ce qu'il disait (Camus, Peste,1947, p. 1431). − Spéc. [En parlant de phénomènes sonores] Le crépitement de la fusillade. Un long crépitement de bravos (Coppée, Contes rap.,1889, p. 37). 2. [Par transpos. au domaine visuel] Fait de produire, de façon répétée, des éclats intenses ou des vibrations (en parlant de la chaleur). Le crépitement immobile de la lumière et de la chaleur se calmait à peine (Arnoux, Rossignol napol.,1937, p. 226).L'espace pictural est parcouru d'un crépitement continu de touches qui fusent et s'entrecroisent (Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 201). Prononc. et Orth. : [kʀepitmɑ
̃]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1866 (Flaub., Corresp., p. 259 : le crépitement de mon feu). Dér. de crépiter*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 94. |