| COÛT, subst. masc. A.− Prix de revient. Coût marginal, monétaire. La théorie des coûts de vente entendus comme parfaitement distincts des coûts de production (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 117): 1. Et puis, pourquoi parler du prix de la viande? Je le savais bien que la viande était chère. Était-ce vraiment le moment de me parler du coût de la vie, alors que je venais de perdre ma place?
G. Duhamel, Confession de minuit,1920, p. 39. ♦ Loc. proverbiale, vieilli, au propre ou au fig. Le coût fait perdre le goût : 2. ... souvent même elle [la femme de trente-cinq ans] est sage; une intrigue, surtout une intrigue suivie, a trop de risques; le coût lui en ôte le goût.
Taine, Notes sur Paris,Vie et opinions de M. F.-T. Graindorge, 1867, p. 215. − P. méton., vx. Dépense. Que de gens à entretenir, et magnifiquement la plupart! Puis la splendeur du trône, et puis la Sainte-Alliance; que de coûts, quelles dépenses! (Courier, Pamphlets pol.,Pétition pour des villageois que l'on empêche de danser, 1822, p. 137). B.− Au fig., péj. Conséquence désagréable d'une erreur, d'une faute : 3. ... une bande de chapardeurs (...). C'est Janvier qu'on a pincé d'abord; (...) le 12 février dernier, il chipait une saucisse à un étalage; coût : quinze jours, avec sursis.
Gide, Souvenirs de la Cour d'assises,1913, p. 644. Rem. On rencontre ds la docum. le subst. fém. coûtance, région. Coût, dépense. Peut-être qu'il croit que je touche mon gage, et qu'il le trouve de trop grande coûtance (Sand, F. le Champi, 1850, p. 85). Quand ils [les vieillards] se voient malades, ils disent aux leurs : « Ah! bien, je vais vous en faire, de la coûtance! » (Renard, Journal, 1897, p. 425). Prononc. et Orth. : [ku]. Ds Ac. depuis 1694. Homon. cou, coup. Étymol. et Hist. 1155 cust (Wace, Brut, 11068 ds Keller); 1530 coust (Palsgr., p. 218). Déverbal de coûter*. Fréq. abs. littér. : 430. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 84, b) 71; xxes. : a) 113, b) 1 650. |