| COURT-VÊTU, UE, adj. Littér. [En parlant d'une pers.] Qui est habillé(e) court, qui porte un vêtement court. La deuxième vertu Théologale, Légère et court-vêtue, Extralégale (Péguy, Quatrains,1914, p. 586):... il avisa, toute glacée sous une porte cochère, une mendiante de treize ou quatorze ans, si court-vêtue qu'on voyait ses genoux. La petite commençait à être trop grande-fille pour cela. La croissance vous joue de ces tours. La jupe devient courte au moment où la nudité devient indécente.
Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 149. − P. métaph. La duchesse. − Votre prétendu gendre en est bien court-vêtu [de la vertu] (Augier, Diane,1852, p. 32).Le style (...) est court-vêtu en quelque sorte, sermo succinctus, il s'y voit je ne sais quel air cavalier et beaucoup de désinvolture (Sainte-Beuve, Gds écriv. fr. : XIXes.,Philosophes, 1869, p. 35). − P. ext. [En parlant d'une partie du corps] Rare. La petite fille l'intéressait surtout [la bonne vieille] (...) sautillant parmi les flaques d'eau, avec ses jambes grêles court-vêtues (A. Daudet, Évangéliste,1883, p. 32-33). Prononc. et Orth. : [kuʀvety]. Ds Ac. 1932. Cf. court. Fém. et plur. court-vêtu(es). Étymol. et Hist. Ca 1380 (Inv. de Louis I d'Anjou ds Barb. Misc. VI, no10). Composé de court1* avec valeur adv. et du part. passé de vêtir*. Fréq. abs. littér. : 7. |