| COUPELLE, subst. fém. A.− Petite coupe. Une coupelle de verre contenait des épingles à cheveux (Giono, Hussard,1951, p. 108). − P. anal. Ce qui a la forme d'une petite coupe. Un bouquet de pavots rouges bien ouverts, leur coupelle montrant, à la base des pétales, la macule d'un noir bleuté (Colette, Chambre d'hôtel,1940, p. 87). B.− Petit creuset en substance poreuse réfractaire dont on se sert pour la coupellation (cf. ce mot). Or, argent de coupelle; fourneau de coupelle; mettre, passer un métal à la coupelle : Toute cette salle... était pleine... de creusets, de matras, de coupelles... et de vases de formes inconnues.
A. France, La Rôtisserie de la Reine Pédauque,1893, p. 107. − Au fig. Mettre, passer, soumettre qqc. ou qqn à la coupelle. Le mettre à l'épreuve pour juger de sa valeur. [Les] lecteurs (...) qui ont l'habitude de soumettre les questions à la coupelle du raisonnement (Delécluze, Journal,1827, p. 391).Ceux-là n'auraient pu faire autrement (...) que de la passer, pour leur gouverne, à la coupelle de l'obéissance et de l'humilité (Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 182). Rem. Les dict. attestent le verbe trans. coupeller. Passer à la coupelle. Coupeller de l'or (Lar.). Prononc. et Orth. : [kupεl]. Enq. : /kupel/. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1431 coupelle (d'apr. Fagniez, Industrie aux XIIIeet XIVes., 308 ds A. Delboulle, Recueil de notes lexicologiques); av. 1590 fig. éprouver à la copelle (Du Bartas, 2eSemaine, 3eJour, Les Peres, p. 310 ds Hug.); 2. 1953 coupelle « petite coupe » (Rob.). Dér. de coupe*; suff. -elle*. Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Gohin 1903, p. 361. |