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COUPE-CHOUX, subst. masc.
Familier
A.− [En parlant d'une pers.] En appos. Frère coupe-choux. Frère lai chargé des soins du potager et p. ext. personne dont les possibilités sont très limitées. Préférez à leur audace L'esprit d'un frère coupe-choux (Béranger, Chans.,t. 3, 1829, p. 194).
B.− [Désignant une chose] Sabre court utilisé autrefois dans l'infanterie :
Après avoir été roi d'Aragon vous vous contentez de mener aux revues une cinquantaine d'estafiers armés de coupe-choux, ... Jarry, Ubu Roi,1895, I, 1, p. 35.
− P. ext. Rasoir à longue lame. Un gamin de seize ans qui réclame le coupe-choux de son père pour trancher quelque invisible duvet (H. Bazin, Huile sur feu,1954, p. 40).
Prononc. et Orth. : [kupʃu]. Écrit coupe-choux ds Littré, DG, Rob., Dub., Pt Rob., Quillet 1965, ainsi que ds Lar. 19e-20e; écrit coupe-chou ds Pt Lar. 1968; les 2 graph. sont admises ds Guérin 1892, Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr. Inv. (cf. coupe-bourse). Étymol. et Hist. 1. 1344-1356 anthropon. (Mém. Antiquaires de France, XXI, 481 ds DG : Jehan Cope-cho boucher); coupechou « frère lai qui travaille au jardin » d'où p. iron. [Richelieu désignant ainsi Mazarin] 1642 (Richelieu, Lettres, t. VII, p. 119 ds Littré); 2. 1831 arg. de St-Cyr « sabre court » d'apr. Esn.; 1842 « id. » (Reybaud, J. Paturot, p. 125). Composé de la forme verbale coupe (couper*) et de chou*. Fréq. abs. littér. : 8.