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CORINTHIEN, IENNE, adj. et subst.
A.−
1. (Celui, celle) qui est originaire de la ville de Corinthe ou y habite. Général corinthien. Un grand champ de trèfle que pillaient les Corinthiennes (Claudel, Rempart Ath.,1927, p. 1128).
− Épître corinthienne. Synon. du plus usuel.Épître aux Corinthiens (de saint Paul).
♦ Fam. Épître aux Corinthiens. Message, adresse. Une lettre aux habitants de Guernesey − mon Épître aux Corinthiens − (Hugo, Corresp.,1866, p. 182).
2. Qui concerne la ville grecque de Corinthe. L'histoire, l'économie corinthienne.
B.− ARCHIT., B.-A. Ordre corinthien et p. ell. le corinthien. Quatrième des ordres architecturaux de la Grèce ancienne attribué par Vitruve à Callimaque de Corinthe, reconnaissable aux feuilles d'acanthe. Des colonnes d'ordre corinthien (Lamart., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 172).
− Qui est caractéristique de cet ordre, du style qui y correspond. La jolie porte française flanquée de deux colonnes corinthiennes (Green, Journal,1938, p. 147).Une forêt de marbre verdâtre à feuillages corinthiens (Cocteau, Maalesh,1949, p. 202).
SYNT. Chapiteau, entablement, pilastre, porche, rang d'arcs, vase corinthien; architecture, colonnade, corniche, fenêtre, floraison, frise, profusion, richesse, urne corinthienne.
− P. compar. Un fichu (...) posé horizontalement sur la tête comme la plinthe ou le tailloir du chapiteau corinthien. Cette coiffure (...) est celle des femmes de Granville (Nodier, Fée Miettes,1831, p. 78).
Prononc. et Orth. : [kɔ ʀ ε ̃tjε ̃], fém. [-tjεn]. Ds Ac. depuis 1762. Cf. achéen. On rencontre rarement korinthien (cf. Leconte de Lisle, Poèmes ant., 1874, p. 173). Étymol. et Hist. 1526-37 (D. de Sagredo, Raison d'architecture antique, trad. en françoys, 14 vod'apr. M. Cagnon et S. Smith ds Cah. Lexicol., 1971, p. 104). Dér. de Corinthe, cet ordre d'archit. ayant été imaginé par Callimaque, sculpteur de Corinthe au ves. av. J.-C.; suff. -ien*. Fréq. abs. littér. : 105. Bbg. Archit. 1972, p. 91.