| COCORICO, COQUERICO, subst. masc. Chant habituel du coq. Chanter cocorico; lancer, pousser un cocorico. De grands cocoricos de coq égosillé (L. Febvre, Combats pour l'hist.,1906, p. 109):... certain coq de la grange Bouloie, un vieux chanteclair au timbre suraigu, aux lourdes pattes emplumées, (...), pacha tout puissant et jaloux d'un vaste sérail de gélines qui semblait, chaque fois qu'il approchait, deviner sa présence, et, dressant la tête et battant de l'aile, poussait un coquerico de rappel, une sonnerie précipitée qui prévenait les poules du danger...
Pergaud, De Goupil à Margot,1910, p. 47. − P. anal. Le cocorico enroué et métallique des grenades (Cendrars, La Main coupée,1946, p. 69). − Au fig. [En parlant d'une pers.] Chanter, faire cocorico. Crier haut sa victoire. En voilà un tout redressé, tout joyeux, qui fait cocorico [M. Maurice Schumann] (Mauriac, Le Nouveau Bloc-notes,1961, p. 52). Prononc. et Orth. Cocorico [kɔkɔ
ʀiko]; coquerico [kɔkʀiko]. Noter que ds Land. 1834, Nod. 1844, Littré et DG on transcrit [ə] muet : [kɔkə
ʀiko]. La forme cocorico est donnée ds Ac. 1932 ainsi que ds Rob., Dub., Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr. La var. coquerico est donnée ds l'ensemble des dict. dont Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1547 coquerycoq (G. Haudent d'apr. Delboulle ds DG); av. 1550 coquelicoq (Farce d'un Pardonneur, Ancien Th. fr., éd. Viollet le Duc, t. 2, p. 56); 1862 cocorico (Hugo, Les Misérables, t. 2, p. 362). Onomatopée imitant le cri du coq. Fréq. abs. littér. Cocorico : 10. Coquerico : 3. DÉR. Coqueriquer, verbe intrans.(de coquerico).[En parlant du coq] Faire cocorico. Le poète (...) offrait (...) son corps, dans le paroxysme musculaire comme celui d'un coq qui coquerique (J. de La Varende, L'Homme aux gants de toile,1943, p. 302).− Dernière transcr. ds Littré : ko-ke-ri-ké- − 1reattest. 1575 coqueliquer (A. Paré,
Œuvres, Introduction, chap. XXVI, éd. Malgaigne, t. 1, p. 99), 1752 coqueriquer (Trév.); de coquerico, coquelico, dés. -er. BBG. − Catach (N.), Mettas (O.). Encore qq. trouvailles ds Nicot. R. Ling. rom. 1972, t. 36, pp. 362-363. |