| COCARD1, ARDE, COQUARD1, ARDE, subst. A.− Subst. masc., ORNITH., anc. lang. Vieux coq. − Mod. Métis obtenu par le croisement du faisan et de la poule. Le coquard a la forme du faisan; mais il est plus petit (Baudr.Chasses1834). B.− Subst. masc. et fém., au fig., péj. Niais prétentieux, débauché, etc. Cocu, coquin, coquard (...), cafard (R. Rolland, Colas Breugnon,1919, p. 123). − [Emploi adj. en constr. d'attribut ou d'appos.] Sot, naïf. Ils disaient de Jeanne qu'elle était cocarde, c'est-à-dire toute niaise (A. France, Vie de Jeanne d'Arc,1908, p. 491). Prononc. et Orth. : [kɔka:ʀ]. Orth. coquard et coquart, moins souvent cocard (Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Littré, Guérin 1892, Quillet 1965), cocart (Ac. Compl. 1842). Étymol. et Hist. 1. Ca 1300 subst. quoquart « niais, prétentieux, imbécile » (Dit de la queue de Renart, éd. A. Jubinal, Nouveau Recueil de contes, dits, fabliaux, p. 94); 1489 adj. coquarde impudence (Robert Gaguin, Le passe-temps d'oysiveté, Poés. fr. des xveet xvies., t. VII, p. 262 ds Gdf. Compl.); 2. 1803 coquard « faisan bâtard » (Boiste). Dér. du nom de l'oiseau de basse-cour coq, p. réf., pour le 1ersens, au comportement fanfaron que l'on attribue à cet animal; suff. -art, -ard*. Les attest. comme nom de personne dans des textes de lat. médiév. du début du xiies. (Bambeck Boden 1968, p. 216) sont peut-être à identifier avec ce mot. DÉR. Cocarderie, subst. fém.,vx. Sottise, niaiserie. Jacques, se retenant de rire aux cocarderies, aux cascades que son esprit merveilleusement preste (...) suggérait (F. Fabre, Le Roi Ramire,1884, p. 81).− Seule transcr. ds Littré : ko-kar-de-rie [e = ə]. − 1reattest. fin xives. (Eustache Deschamps,
Œuvres, éd. G. Raynaud, t. IX, p. 51, 1490); de cocard1, coquard, suff. -erie*. BBG. − Bambeck (M.) Mittellateinische Lexikalia zum FEW. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, p. 216. − Goosse (A.). Le Pic. et le wallon, source du jargon des Coquillards. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, pp. 105-107; Le jargon de la Coquille. Cah. Lexicol. 1967, t. 11, p. 54. − Lew. 1960, p. 217; pp. 278-279. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 190. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 80; t. 2 1972 [1925], p. 312. |