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CONVOYER, verbe trans.
I.− [Correspond à convoi I]
A.− Accompagner un convoi, un transport de matériel pour en assurer la protection, la surveillance (cf. escorter). Il revenait de convoyer trente wagons de meubles précieux que le Duc, (...) avait expédiés en Angleterre (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 3):
1. ... comme il y avait des appareils océanographiques à réparer, on les a mis sur le contre-torpilleur, avec trois hommes pour les convoyer. Pagnol, Fanny,1932, III, 3, p. 175.
P. anal. Accompagner quelqu'un. Modeste, (...) allait en avant aux côtés de la duchesse de Maufrigneuse que convoyait le vicomte de Sérisy (Balzac, Modeste,1844, p. 296).La corvée d'avoir à convoyer des sauvages dans Paris pour le lendemain (Benoit, Atlant.,1919, p. 214).
B.− P. ext. [Le suj. désigne une chose capable d'effectuer ou de permettre ce transport, plus rarement une pers.] Assurer le transport, transporter. Les conduites qui convoient le fluide chaud fourni par la centrale (Lar. mén.1926, p. 323):
2. ... on l'avait descendu de la mansarde en proie à d'horribles convulsions. Quatre agents avaient eu beaucoup de peine à convoyer l'abbé Carlos par les escaliers jusqu'à la chambre d'Esther... Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes,1846, p. 362.
II.− [Correspond à convoi II] Accompagner un défunt au cimetière. Il y eut peu de monde à l'enterrement; les pauvres cercueils n'étant pas, à Périgueux plus qu'ailleurs, convoyés par des multitudes (Bloy, Désesp.,1886, p. 72).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃vwaje], (je) convoie [kɔ ̃vwa]. Ds Ac. depuis 1694. Cf. aboyer. Étymol. et Hist. Ca 1130-60 conveier « escorter » (Couronnement de Louis, 254 ds T.-L.). D'un lat. vulg. *conviare, composé de cum et du b. lat. viare « faire route ». Fréq. abs. littér. : 23.
DÉR. 1.
Convoiement, subst. masc.a) Action de convoyer. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xxes. P. méton.Il y avait là un encombrement de voitures, dont les chevaux à la taille héroïque renâclaient, dans la gesticulation d'une humanité gigantesque et l'entassement de corbeilles, de caisses, de légumes, (...) il fallait contourner les débardeurs et le convoiement, le fouillis des denrées entre les maisons bourgeoises (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 318).b) Escorte d'un convoi de navires marchands. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes., Lar. 20eet Quillet 1965. [kɔ ̃vwamɑ ̃]. Pt Rob. enregistre également convoyage [kɔ ̃vwaja:ʒ]. 1reattest. xiiies. (Le Haut livre du Graal, Perlesvaus, éd. W. A. Nitze et T. Atkinson Jenkins, 856 : Sine, fet ele, Dex soit garde de vostre cors, e molt grans merciz de vostre convoiement) − xvies. ds Hug., à nouveau dep. 1838 comme terme de mar. (Ac. Compl. 1842); de convoyer, suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 1.
2.
Convoyage, subst. masc.a) Action de convoyer (cf. convoiement). Attesté ds la plupart des dict. gén. du xxes.Spéc. Action de convoyer des avions neufs vers les bases aériennes des zones d'opérations (cf. Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.). b) P. ext. Action de transporter, transport. Une voie fluviale, beaucoup plus appropriée au convoyage de matières lourdes ou encombrantes (P. Rousseau, Hist. transp.,1961, p. 190).[kɔ ̃vwaja:ʒ]. 1reattest. 1929 (Lar. 20e); de convoyer, suff. -age*.
BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 30. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 403.