| CONTRE-COURANT, subst. masc. A.− Courant qui est en sens contraire du courant principal d'une rivière, d'un fleuve, etc. : Ce courant général de l'Océan produit, pour l'ordinaire, sur ses côtes, deux contre-courants latéraux qui vont en sens contraire.
Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 167. B.− À contre-courant de, loc. prép.; à contre-courant, loc. adv. Nager à contre-courant. − Au fig. Et d'ailleurs Nietzsche est le héros, presque le saint de l'homme qui pense contre lui-même, qui pense à contre-courant (Du Bos, Journal,1927, p. 155).Les sujets et la société, loin d'être organisés selon leur nature, sont organisés selon un ordre partiel, limitatif, ajusté à contre-courant des générosités de la nature (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 386). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃tʀ
əkuʀ
ɑ
̃]. Ds Ac. 1835-1932. Au plur. des contre-courants. Cf. contre-. Étymol. et Hist. 1. 1783 mar. (Encyclop. méthod. Marine t. 1, s.v. courant); 2. 1862 au fig. (Hugo, Misér., t. 2, p. 23 : Il y a dans les révolutions des nageurs à contre-courant : ce sont les vieux partis). Composé de contre-* et de courant*. Fréq. abs. littér. : 54. |